DESIGNED TO DIE? [Conçus pour mourir ?]
Téléphone, imprimante, bouilloire, tu vois tous ces appareils électroniques ? Ces merveilles du quotidien ? Elles meurent sur commande afin de perpétuer le cycle infernal de la consommation. Tout le monde le sait, et pourtant, le cycle de vie des produits continue de raccourcir…
Effaré·es et passionné·es par l'obsolescence programmée, Aude Fondard et Johannes Bruhn ont créé une pièce de danse-théâtre donnant à ces merveilles toute l’attention qu’elles méritent.
Extraits de la captation de juin 2017 :
Teaser
LE SPECTACLE
Designed to die? est un spectacle dansé de vingt minutes rendant hommage aux petites merveilles du quotidien, aux appareils domestiques programmés pour mourir dans le but de perpétuer le cycle de la consommation.
Le décor est une installation qui prend vie au contact des interprètes, oscillant entre drôlerie et poésie. Le mouvement dansé s’approprie la mécanique intérieure des objets, le marketing-force-de-vente, le fonctionnel comme le dysfonctionnel. Le mouvement sonde aussi l’influence que l’usage d’outils électroniques a sur le corps et le cerveau humain.
– à partir de 7 ans – possibilité de jouer hors plateau (écoles, salles polyvalentes) –
la genèse
Florilège des questions nous ayant traversé·es
Théâtre d’objets ou danse avec les objets ?
Quelle place pour la danse-contact et l’improvisation ?
Explorer la mécanique des objets OUI mais que garder ?
Comment inviter à réfléchir sans sermonner ni édifier ?
L’obsolescence programmée
Un sujet omniprésent et controversé
L’obsolescence programmée, cette stratégie visant à construire des appareils moins performants qu’ils ne pourraient l’être dans le but de pousser à la consommation, est un phénomène qui fait couler de l’encre depuis un moment. Notamment depuis que la loi Hamon votée en 2015 en fait un délit passible de deux ans de prison et d’une amende de 300 000 €. Difficilement applicable, la loi a le mérite de donner un cadre juridique à une pratique très ancrée chez les fabricant·es d’objets de la vie courante depuis plus d’un siècle.
Car il se trouve que tous les appareils électroniques et domestiques utilisés au quotidien (ou presque) meurent sur commande en sorte que nous achetons neuf, consommons davantage et alimentons le système économique actuel. Une phrase célèbre datant des années 1920/30 illustre parfaitement le cercle infernal de la consommation :
« Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires »
Plusieurs ressources s’offrent à nous pour aborder le sujet et mieux comprendre ses enjeux. Le film d’Alexander Mackendrick The Man in the white suit (en France, L’homme au complet blanc) constitue un excellent point de départ. La presse relaie des informations et l’article de Maxime Brigand publié le 25/07/2015 (accessible en ligne sur le site du quotidien Le Figaro) est idéal. La Croix reportait le 20 septembre 2017 un premier cas de dépôt de plainte contre X par l’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée).
Le livre de Serge Latouche Bon pour la casse, les déraisons de l’obsolescence programmée. publié aux éditions LLL est un excellent outil pour creuser. France Culture a consacré au sujet une série d’émissions podcastables.
De plus en plus de « repair cafés » voient le jour. Ces lieux, parfois éphémères, sont des laboratoires d’échange des savoirs où des personnes d’horizons divers peuvent se conseiller les un·es les autres sur la façon de réparer une cafetière ou un aspirateur.
Dans une volonté éclairante, plusieurs associations de consommateur·ices et autres rassemblements citoyens œuvrent à sensibiliser à la possibilité d’un mode de vie alternatif, à privilégier le local, la qualité et la durabilité plutôt que l’accumulation de biens, d’ordures et le gâchis de matières premières et dérivées.
LES ARTISTES
Aude Fondard
Autrice, danseuse et traductrice, Aude Fondard s'est formée au jeu théâtral auprès de Giles Foreman avant de plonger dans l’univers de la danse. Elle s’est formée à la TanzFabrik de Berlin auprès de Britta Pudelko et Stella Zannou pour la danse contemporaine et de Minako Seki et Atsushi Takenouchi pour le butô. Elle s’est notamment produite dans des rôles classiques au Contact Theater, Manchester, et à la Brotfabrik, à Berlin. En 2015, elle se met à chorégraphier des soli et des performances qui ont été été jouées à Berlin, Sydney, Paris, Arles et Marseille.
En 2020, elle fonde l'association Compagnie Amako! et donne régulièrement des ateliers de Contact Improvisation et de danse inspirée des butôs.
Plus d’infos ici : www.oddinmotion.info
Jo Bruhn
Danseur et performeur, Johannes Bruhn a travaillé comme pyro-artiste, acrobate et échassier durant 13 ans. Délaissant peu à peu les arts de la rue, il s’est formé au théâtre et à la voix (Roy Hart) puis en Contact Improvisation et en composition instantanée auprès de Nita Little, Andrew Harwood et Nancy Stark Smith. En 2015, il arrive à un tournant de sa carrière et quitte la compagnie qu'il avait fondée pour s’investir dans la création de pièces dansées contemporaines et l’organisation de festivals. Il enseigne le Contact Improvisation.
« J’aime me surprendre et surprendre les autres avec ma danse. J’aime l’assaisonner d’un peu d’humour et de spontanéité. »
Dates
Festival Equinoxe, Le Pradet, Var, fin avril 2021
passées
Extraordinaires objets de l’ordinaire, MPAA Bréguet, 21 novembre- 1er décembre 2019
Unfinished Fridays, Lake Studios, Berlin
Première, Theaterhaus Berlin Mitte, Berlin
Sommerfest Steigemühle, Schlieben
Nah Dran, Ada Studio, Berlin
http://www.tanzforumberlin.de/produktion/designed-to-die/
Paul Schneider Haus, Berlin-Spandau
CONTACT
Aude Fondard
Email : compagnieamako [at] riseup.net
Gisbert Schürig pour les photos
Alex Zampini pour le teaser
Ronald Spratte pour les photos